Tu ne saurais m’oublier

En vain au plaisir qui l’entraine
Tu livres ton coeur agité,
Celui qui cause tant de peine
N’a point de sincère gaité.
En vain, soumis à d’autres charmes,
Ton bonbeur veut m’humilier,
Dans ten yeux j’ai surpris des larmes:
Ah! tu ne saurais m’oublier!

Cette voix qui savait te plaire,
Ce regard qui te séduisait,
Et cette jalouse colère
Qu’un mot de ta bouche apaisait;
Ce nom que le fer de tes armes
Grava sur le vert peuplier,
Ces chants qui font couler tes larmes,
Tu ne saurais les oublier.

Jamais dans une àme plus pure
Tu n’allumeras tant d’amour!
Jamais la crainte du parjure
N’alarmera moins ton retour.
Ills avaient pour toi trop de charmes,
Les serments que tu veux nier;
Je t’ai vu trop fler de mes larmes,
Tu ne saurais les oublier.

Collection: 
1857

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