C’est adorable à voir les peintures exquises :
Carnavals de Boucher et danses de Watteau,
Silvains musqués, gothons à talon haut, marquises
Et ducs, sous le loup noir gardant l’incognito ;
Amants toujours heureux, beautés jamais avares,
Peuplant de frais baisers les salles d’un château,
Ou bien appareillant, en toilettes bizarres,
Pour Cythère, sur un fantastique bateau.
Tout ce monde galant, ennemi de la prose
Et de ce que l’on sait dans la réalité,
S’ingéniait alors à parsemer de rose
Le chemin où se tient au bout la Volupté ;
Croyant à l’amour seul qu’un art léger décore,
Fuyant des passions les troubles excessifs,
Dans son erreur charmante, il ignorait encore
Werther, ton front pâli, René, tes yeux pensifs !