Minuit résonne au beffroi sombre;
Débauchés, voleurs et hiboux,
Peuple furtif qu’éveille l’ombre,
Joyeusement quittent leurs trous.
On voit courir aux aventures
Les gentilhommes de la nuit ;
Les bourgeois, sous leurs couvertures,
Se blotissent, tremblant au bruit.
Ce sont des duels sous les lanternes,
Des cris de ribaudes qu’on bat,
Des pots cassés dans les tavernes,
Et des chants, échos du sabbat.
…Tout se tait. — La patrouille passe,
Rythmant son pas sur le pavé.
Le noir essaim fuit dans l’espace…
Le matin honnête est levé !