La Guerre, ivre de sa colère,
Embouche ses clairons sonores ;
Terre, déjà tu te colores
De ce sang fumant qu’elle flaire.
L’incendie effrayant l’éclaire,
Comme de rouges météores ;
La Guerre, ivre de sa colère,
Embouche ses clairons sonores.
Et pour réclamer leur salaire,
O Dieu ! dans les cieux que tu dores,
Les vautours, sous l’œil des Aurores,
Suivent de leur vol circulaire
La Guerre, ivre de sa colère !