Ie puis avoir failly par ignorance,
Celà me fault, maulgré moy, confesser :
Mais que ie prenne en moy telle arrogance,
Que dessus vous ie m’osasse auancer :
Ie vous supply ne me vouloir penser
Si indiscrette a faire mon debuoir.
Bien est il vray, que ie tasche a auoir
Ce, qui m’est deu, quoy qui en ait esmoy :
Car si Amour, & foy ont ce pouuoir
De vous donner, vous estes tout a moy.
Je puis avoir failli par ignorance,
Cela me faut, malgré moi, confesser :
Mais que je prenne en moi telle arrogance,
Que dessus vous je m’osasse avancer :
Je vous supplie ne me vouloir penser
Si indiscrète à faire mon devoir.
Bien est-il vrai, que je tâche à avoir
Ce qui m’est dû, quoique y en ait émoi :
Car si Amour et foi ont ce pouvoir
De vous donner, vous êtes tout à moi.