Vous avez un regard singulier et charmant ;
Comme la lune au fond du lac qui la reflète,
Votre prunelle, où brille une humide paillette,
Au coin de vos doux yeux roule languissamment ;
Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ;
Ils sont de plus belle eau qu’une perle parfaite,
Et vos grands cils émus, de leur aile inquiète
Ne voilent qu’à demi leur vif rayonnement.
Mille petits amours à leur miroir de flamme
Se viennent regarder et se trouvent plus beaux,
Et les désirs y vont rallumer leurs flambeaux.
Ils sont si transparents qu’ils laissent voir votre âme,
Comme une fleur céleste au calice idéal
Que l’on apercevrait à travers un cristal.