Le troupeau maigre épars aux roches du rivage
Broute le noir genièvre et la menthe sauvage...
Au large la mer luit comme un métal ardent.
Soudain le bouc lascif se dresse et, titubant,
Sur la chèvre efflanquée à l’échiné rugueuse
Satisfait au soleil sa luxure fougueuse.
Et Mnasyle, l’éphèbe en fleur de Scyoné,
Aussi beau qu’une vierge et d’iris couronné,
De ses longs yeux d’or noir le regarde étonné ;
Et, pris de langueur vague en l’exil de la grève,
Laisse flotter sa main sur sa chair nue, et rêve...
Mnasyle
More from Poet
En juillet, quand midi fait éclater les roses, Voir partout la vie, une en ses métamorphoses, |
Mon coeur est un beau lac solitaire qui tremble, La lune y fait rêver ses pâleurs infinies ; |
Partout la mer unique étreint l'horizon nu, Depuis mille et mille ans pareils, le soir venu, |
Oh ! Écoute la symphonie ; D'une langueur la nuit s'enivre, ... |
Les désespoirs sont morts, et mortes les douleurs. Les temps sont arrivés, et l'appel de la femme, |