Los gatos

Los amantes fervorosos y los sabios austeros
Gustan por igual, en su madurez,
De los gatos fuertes y dulces, orgullo de la casa,
Que como ellos son friolentos y como ellos sedentarios.

Amigos de la ciencia y de la voluptuosidad,
Buscan él silencio y el horror de las tinieblas;
El Erebo se hubiera apoderado de ellos para sus correrías fúnebres,
Si hubieran podido ante la esclavitud inclinar su arrogancia.

Adoptan al soñar las nobles actitudes
De las grandes esfinges tendidas en el fondo de las soledades,
Que parecen dormirse en un sueño sin fin;

Sus grupas fecundas están llenas de chispas mágicas,
Y fragmentos de oro, cual arenas finas,
Chispean vagamente en sus místicas pupilas.

Collection: 
1841

More from Poet

  • Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
    Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
    Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
    Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

    Pendant que des mortels la multitude vile,
    Sous le fouet du Plaisir, ce...

  • Les amants des prostituées
    Sont heureux, dispos et repus ;
    Quant à moi, mes bras sont rompus
    Pour avoir étreint des nuées.

    C'est grâce aux astres nonpareils,
    Qui tout au fond du ciel flamboient,
    Que mes yeux consumés ne voient
    Que des souvenirs de...

  • Vous pouvez mépriser les yeux les plus célèbres,
    Beaux yeux de mon enfant, par où filtre et s'enfuit
    Je ne sais quoi de bon, de doux comme la Nuit !
    Beaux yeux, versez sur moi vos charmantes ténèbres !

    Grands yeux de mon enfant, arcanes adorés,
    Vous ressemblez...

  • Que j'aime voir, chère indolente,
    De ton corps si beau,
    Comme une étoffe vacillante,
    Miroiter la peau !

    Sur ta chevelure profonde
    Aux âcres parfums,
    Mer odorante et vagabonde
    Aux flots bleus et bruns,

    Comme un navire qui s'éveille
    Au vent...

  • De ce ciel bizarre et livide,
    Tourmenté comme ton destin,
    Quels pensers dans ton âme vide
    Descendent ? Réponds, libertin.

    - Insatiablement avide
    De l'obscur et de l'incertain,
    Je ne geindrai pas comme Ovide
    Chassé du paradis latin.

    Cieux déchirés...