Des vastes forêts la splendeur m’enchante ;
J’aime à contempler les sommets al tiers.
Rien ne vaut pourtant la grâce touchante
De la fleur qui luit au bord dus sentiers.
O caps entassés dont l’orgueil se mire
Dans les flots profonds du noir Sagnenay !
Falaises à pic que la foule admire !
Rocher que la foudre a découronné !
Promontoires nus dont la cime touche
Aux derniers confins de l’immensité,
Mon front qu’a couvert votre ombre farouche
S’incline devant votre majesté.
Mais, ô pics géants que le ciel décore,
Monts qui défiez le regard humain,
A tout votre éclat je préfère encore
La douce amitié qui me tend la main !
Chicoutimi, 1er juillet 1875.