Les Cafés

Ce sont des lieux qu'on enrichit
Pour charmer les yeux du vulgaire,
Des débris de maint inventaire :
Salon que le marbre embellit,
Qu'avec des lustres on éclaire,
Et que de glaces on remplit ;
Où l'on fait un fort grand débit
De certaine liqueur amère,
Marchandise peu nécessaire,
Dont le bourgeois sortant du lit
Fait son déjeuner ordinaire,
Et que le peuple littéraire
Le plus souvent prend à crédit ;
Où sans cesse l'on entend faire
Sot discours, ennuyeux récit ;
Où l'on voit bien des gens d'esprit
Qui bien souvent n'en montrent guère ;
Où l'Oisiveté salutaire
Près d'un poêle qui l'assoupit,
Enfume son mauvais habit ;
Où le Caustique atrabilaire
Sans respecter le ministère
De tout aveuglément médit ;
Où les savants, d'avis contraire,
S'embrouillent dans leur commentaire,
Font un bruit qui nous étourdit ;
Où l'on blâme mainte chimère,
Où l'on contrôle chaque écrit.

Collection: 
1709

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Pour charmer les yeux du vulgaire,
Des débris de maint inventaire :
Salon que le marbre embellit,
Qu'avec des lustres on éclaire,
Et que de glaces on remplit ;
Où l'on fait un fort grand débit
De certaine liqueur amère,...

Que mon
Flacon
Me semble bon ;
Sans lui
L'ennui
Me nuit,
Me suit ;
Je sens
Mes sens
Mourants
Pesants
Quand je le tiens
Dieu que je suis bien !
Que son aspect est agréable !
Que je fais cas de ses divers présents...