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- Romance
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À fêter la Vierge suprême,
Là-haut, chaque ange est invité ;
Et mon ange gardien lui-même
Dès l’aurore, hélas ! m’a quitté.
Bel ange, à la reine céleste
Porte ton bouquet, moi, je reste
La reine de mon cœur est là,
Et pour célébrer ses louanges,
J’emprunte le refrain des anges :
Ave Maria, ave Maria.
Je lui coûtai, petit encore,
Petit comme l’enfant Jésus,
Bien des alarmes qu’on ignore,
Bien des pleurs que Dieu seul a vus.
Chassant l’insecte qui bourdonne,
Combien de fois, douce madone,
Près de ma couche elle veilla !
Aussi, pour chanter ses louanges,
J’emprunte le refrain des anges :
Ave Maria, ave Maria.
Au front de la sainte que j’aime.
Hélas ! j’aurais voulu poser
Des étoiles pour diadème…
Je n’y peux mettre qu’un baiser.
Mais espérance, ô ma patronne,
J’ose rêver pour ta couronne
Quelques lauriers… et jusque-là
À tes pieds chantant tes louanges,
Je veux redire avec les anges :
Ave Maria, ave Maria.