Au loin blanchit la voile solitaire
Dans les brouillards irradiés des cieux :
Que cherche-t-elle aux confins de la terre ?
Que laissa-t-elle aux pays des aïeux ?
Le vent se lève au cri de la tempête,
Le mât tordu craque et plie à l’avant :
Nulle terreur, nul espoir ne l’arrête ;
Blanche, elle passe et fuit avec le vent.
La vague verte écume et rit sous elle,
Un soleil d’or fait flamboyer les flots ;
Mais c’est l’orage et la nuit qu’elle appelle.
Espère-t-elle y trouver le repos ?