La muerte de los artistas

¿Cuántas veces tendré que sacudir mis cascabeles
Y besar tu frente ruin, triste caricatura?
Para acertar en el blanco, de mística natura,
¿Cuántos? ¡Oh carcaj mío! ¿Cuántos venablos perderé?

¡Consumiremos nuestra alma en sutiles complots,
Y derribaremos más de una pesada armadura,
Antes de contemplar la gran Criatura
De la cual el informal deseo nos llena de sollozos!

Los hay que jamás han conocido su ídolo,
Y estos escultores condenados y señalados por una afrenta,
Que van martillándose el pecho y la frente,

No tienen más que una esperanza ¡extraño y sombrío Capitolio!
Y es que la Muerte cerniéndose como un nuevo sol
¡Hará desplegarse a las flores de su cerebro!

Collection: 
1841

More from Poet

  • Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
    Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
    Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
    Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

    Pendant que des mortels la multitude vile,
    Sous le fouet du Plaisir, ce...

  • Les amants des prostituées
    Sont heureux, dispos et repus ;
    Quant à moi, mes bras sont rompus
    Pour avoir étreint des nuées.

    C'est grâce aux astres nonpareils,
    Qui tout au fond du ciel flamboient,
    Que mes yeux consumés ne voient
    Que des souvenirs de...

  • Vous pouvez mépriser les yeux les plus célèbres,
    Beaux yeux de mon enfant, par où filtre et s'enfuit
    Je ne sais quoi de bon, de doux comme la Nuit !
    Beaux yeux, versez sur moi vos charmantes ténèbres !

    Grands yeux de mon enfant, arcanes adorés,
    Vous ressemblez...

  • Que j'aime voir, chère indolente,
    De ton corps si beau,
    Comme une étoffe vacillante,
    Miroiter la peau !

    Sur ta chevelure profonde
    Aux âcres parfums,
    Mer odorante et vagabonde
    Aux flots bleus et bruns,

    Comme un navire qui s'éveille
    Au vent...

  • De ce ciel bizarre et livide,
    Tourmenté comme ton destin,
    Quels pensers dans ton âme vide
    Descendent ? Réponds, libertin.

    - Insatiablement avide
    De l'obscur et de l'incertain,
    Je ne geindrai pas comme Ovide
    Chassé du paradis latin.

    Cieux déchirés...