A la criada...

A la criada de la que con toda el alma estabais celosa
Y que duerme su sueño bajo un humilde césped,
Debiéramos, sin embargo, llevarle algunas flores.
Los muertos, los pobres muertos, tienen grandes dolores,
Y cuando Octubre sopla, talador de viejos árboles,
Su viento melancólico alrededor de sus mármoles,
En verdad, deben encontrar los vivos harto ingratos,
Durmiendo, como lo hacen, cálidamente entre sus sábanas,
Mientras que, devorados por negras ensoñaciones,
Sin compañero de lecho, sin gratas conversaciones,
Viejos esqueletos helados consumidos por el gusano,
Sienten escurrirse las nieves del invierno
Y el siglo transcurrir, sin que amigos ni familia
Reemplacen los jirones que penden de su verja.
Cuando el leño silba y canta, si en la tarde,
Tranquila, en el sillón yo la veía sentarse,
Si, en una noche azul y fría de diciembre,
Yo la encontraba acurrucada en un rincón de mi cuarto,
Grave, y viniendo del fondo de su lecho eterno
Incubar el niño crecido bajo su mirada maternal,
¿Qué podría responder yo a esta alma piadosa,
Viendo caer las lágrimas de su pupila hueca?

Collection: 
1841

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