L’Amour

 
L’Amour est un ange malsain
Qui frémit, sanglote et soupire.
Il est plus moelleux qu’un coussin,
Plus subtil que l’air qu’on respire,
Plus provocant qu’un spadassin.

Chacun cède au mauvais dessein
Que vous chuchote et vous inspire
Le Dieu du meurtre et du larcin,
L’Amour.

Il voltige comme un essaim.
C’est le prestigieux vampire
Qui nous saigne et qui nous aspire :
Et nul n’arrache de son sein
Ce perfide et cet assassin,
L’Amour !

Collection: 
1866

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Toujours la longue faim me suit comme un recors ;
La ruelle sinistre est mon seul habitacle ;
Et depuis si longtemps que je traîne mes cors,
J'accroche le malheur et je bute à l'obstacle.

Paris m'étale en vain sa houle et ses décors :
Je vais sourd à tout bruit,...

Brusque, avec un frisson
De frayeur et de fièvre,
On voit le petit lièvre
S'échapper du buisson.
Ni mouche ni pinson ;
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La chanson
Sur la lèvre.

Tremblant au moindre accroc,
La barbe hérissée
Et l'oreille...

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Veuve à jamais du pied humain,
L'échelle, aux tons de parchemin,
Pourrit au bas de la muraille.

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La ronce à présent s'y...

Droits et longs, par les prés, de beaux fils de la Vierge
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