Ô toi, mon confrère qui vécus
Entre le Porz-Gwenn et la Roche de l’Hélas,
Non loin des lieux où moi-même
Je naquis à la vie, o Gwiklan !
Toi, Prophète, Barde et Martyr,
Donne-moi la force en tout temps
D’élever ma voix, comme toi,
Quelle que soit ma destinée.
Mes yeux auraient-ils été transpercés,
L’écluse de mon sang serait-elle ouverte
Par le tyran exécré de ma patrie,
Fais-moi hurler encore, terrible,
En mon ultime gémissement :
Malheur à l’Étranger ! Bretagne à jamais !