Faut plus d'gouvernement

 
À chaque coin de rue
Le travailleur surpris
Sur l’affiche se rue
Des candidats d’Paris
On voit beaucoup d’promesses
Écrites sur le papier
Mais l’peuple ne vit pas d’messes
Alors ça l’fait crier

Refrain :
L’gouvernement d’Ferry
Est un système pourri
Ceux d’Floch et de Constant
Sont aussi dégoûtants
Carnot ni Boulanger
Ne pourront rien changer
Pour être heureux vraiment
Faut plus d’gouvernement

Le gros ventre qu’engraisse
L’suffrage universel
Vient vous battre la grosse caisse
Comme monsieur Gérodel
Il vous promet tout rose
Mais quand il est élu
Ça n’est plus la même chose
Il vous tourne le cul !

Certains énergumènes
Débitants de discours
Vous redisent les rengaines
Qu’on entend tous les jours
Moi j’suis un homme honnête
Moi j’suis un érudit
Mon copain est intègre
Mais l’populo leur dit :

Refrain

Même des socialistes
Membres de comités
Soutiennent des fumistes
Qui s’portent députés
Y’a pas à s’y méprendre
Qu’ils soient rouges, bleus ou blancs
Il vaudrait mieux les pendre
Que d’leur foutre vingt-cinq francs

Tu leur paies des ripailles
Toi, peuple souverain
Et lorsque tu travailles
À peine as-tu du pain
Ne sois donc plus si bête
Au lieu d’aller voter
Casse-leur la margoulette
Et tu pourras chanter

Refrain

De toute cette histoire
Voici la conclusion
L’électeur c’est notoire
N’a pas tout’ sa raison
J’n'aim’ pas le fataliste
Je n’ai ni foi ni loi
Je suis abstentionniste
Ami voici pourquoi :

Refrain

Collection: 
1889

More from Poet

  • Mivel ajkamhoz ért színültig teli kelyhed, és sápadt homlokom kezedben nyughatott, mivel beszívtam én nem egyszer drága lelked lehelletét, e mély homályú illatot, mivel titokzatos szived nekem kitárult, s olykor megadatott beszédét hallanom, mivel ott zokogott, mivel mosolyra lágyult szemed...

  • A lába csupaszon, a haja szétziláltan, kákasátorban ült, térdéig meztelen; azt hittem hirtelen, hogy tündérre találtam, s szóltam: A rétre, mondd, eljönnél-e velem? Szeméből rámsütött az a parázs tekintet, amely, ha enged is, szép és győztes marad, s szóltam: A szerelem hónapja hív ma minket,...

  • Olyan a szerelem, mint a gyöngyszemű harmat, amelytől fénylik a szirom, amelyből felszökik, kévéjében a napnak, szivárvány-szikra, miliom. Ne, ne hajolj reá, bárhogy vonz e merész láng, ez a vízcseppbe zárt, percnyi kis fényözön - mi távolabbról: mint a gyémánt, az közelebbről: mint a könny.

  • Pourquoi donc s'en est-il allé, le doux amour ?
    Ils viennent un moment nous faire un peu de jour,
    Puis partent. Ces enfants, que nous croyons les nôtres,
    Sont à quelqu'un qui n'est pas nous. Mais les deux autres,
    Tu ne les vois donc pas, vieillard ? Oui, je les vois,...

  • Puisque nos heures sont remplies
    De trouble et de calamités ;
    Puisque les choses que tu lies
    Se détachent de tous côtés ;

    Puisque nos pères et nos mères
    Sont allés où nous irons tous,
    Puisque des enfants, têtes chères,
    Se sont endormis avant nous ;...