Or, la pourpre vêt la véranda rose
Au motif câlin d’une mandoline,
En des sangs de soir, aux encens de rose,
Or, la pourpre vêt la véranda rose.
Parmi les eaux d’or des vases d’Egypte,
Se fanent en bleu, sous les zéphirs tristes,
Des plants odorants qui trouvent leur crypte
Parmi les eaux d’or des vases d’Egypte.
La musique embaume et l’oiseau s’en grise;
Les cieux ont mené leurs valses astrales;
La Tendresse passe aux bras de la brise;
La musique embaume, et l’âme s’en grise.
Et la pourpre vêt la véranda rose,
Et dans l’Eden de sa Louisiane,
Parmi le silence, aux encens de rose,
La créole dort en un hamac rose.