El amor de la mentira

Cuando te veo pasar, ¡oh!, mi querida, indolente,
Al cantar de los instrumentos que se rompe en el cielo raso
Suspendiendo tu andar armonioso y lento,
Y paseando el hastío de tu mirar profundo;

Cuando contemplo bajo la luz del gas que la colora,
Tu frente pálida, embellecida por morbosa atracción,
Donde las antorchas nocturnas encienden una aurora,
Y tus ojos atraen cual los de un retrato,

Yo me digo: ¡Qué hermosa es! y ¡qué singularmente fresca!
El recuerdo macizo, real e imponente torre,
La corona, y su corazón cual un melocotón magullado,
Está maduro, como su cuerpo, para el sabio amor.

¿Eres el fruto otoñal de sabores soberanos?
¿Eres la urna fúnebre aguardando algunas lágrimas,
Perfume que hace soñar con oasis lejanos,
Almohada acariciante, o canastillo de flores?

Yo sé que hay miradas, de las más melancólicas,
Que no recelan jamás secretos preciosos;
Hermosos alhajeros sin joyas, medallones sin reliquias,
Más vacíos, más profundos que vosotros mismos, ¡oh Cielos!

¿Pero, no basta que tú seas la apariencia,
Para regocijar un corazón que rehuye la verdad?
¿Qué importa tu torpeza o tu indiferencia?
Máscara o adorno, ¡salud! Yo adoro tu beldad.

Collection: 
1841

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