À Leconte de Lisle.
Quel est le but de tant d’ennuis ?
Nous vivons fiévreux, haletants,
Sans jouir des fleurs au printemps,
Du calme des nuits.
Pourquoi ces pénibles apprêts,
Ces labeurs que le doute froid
Traverse, où nous trouvons l’effroi ?
Pour mourir après ?
Mais non. L’éternelle beauté
Est le flambeau d’attraction
Vers qui le vivant papillon
Se trouve emporté.
Mais souvent le papillon d’or
Trouve la mort au clair flambeau,
C’est ainsi qu’en plus d’un tombeau
La vérité dort.
Ceux qui suivent retrouvent-ils
Ces pensers éteints au berceau ?
Quel ruisseau redit du ruisseau
Les rythmes subtils ?