Du plus profond de la tranchée
Nous élevons les mains vers vous
Seigneur : Ayez pitié de nous
Et de notre âme desséchée !
Car plus encor que notre chair
Notre âme est lasse et sans courage.
Sur nous s’est abattu l'orage
Des eaux, de la flamme et du fer,
Vous nous voyez couverts de boue
Déchirés, hâves et rendus...
Mais nos cœurs, les avez-vous vus ?
Et faut-il, mon Dieu, qu’on l'avoue,
Nous sommes si privés d’espoir
La paix est toujours si lointaine
Que parfois nous savons à peine
Où se trouve notre devoir.
Éclairez-nous dans ce marasme
Réconfortez-nous et chassez
L’angoisse des cœurs harassés
Ah ! rendez-nous l’enthousiasme !
Mais aux morts, qui ont tous été
Couchés dans la glaise et le sable
Donnez le repos ineffable,
Seigneur ! ils l’ont bien mérité.
Du plus profond de la tranchée
Nous élevons les mains vers vous
Seigneur : Ayez pitié de nous
Et de notre âme desséchée !
Car plus encor que notre chair
Notre âme est lasse et sans courage.
Sur nous s’est abattu l'orage
Des eaux, de la flamme et du fer,
Vous nous voyez couverts de boue
Déchirés, hâves et rendus...
Mais nos cœurs, les avez-vous vus ?
Et faut-il, mon Dieu, qu’on l'avoue,
Nous sommes si privés d’espoir
La paix est toujours si lointaine
Que parfois nous savons à peine
Où se trouve notre devoir.
Éclairez-nous dans ce marasme
Réconfortez-nous et chassez
L’angoisse des cœurs harassés
Ah ! rendez-nous l’enthousiasme !
Mais aux morts, qui ont tous été
Couchés dans la glaise et le sable
Donnez le repos ineffable,
Seigneur ! ils l’ont bien mérité.