Épitaphe

Ci gist un petit garçonnet
Qui mourut par les mains cruelles
De deux mechantes demoiselles
Sur le chemin de Bagnolet.

Mais son trepas fut glorieux
Autant que sa mort fut cruelle,
Puisqu’il mourut devant les yeux
De la princesse la plus belle
Qui fust jamais dessous les cieux.

Collection: 
1617

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Des portes du matin l'Amante de Céphale,
Ses roses épandait dans le milieu des airs,
Et jetait sur les cieux nouvellement ouverts
Ces traits d'or et d'azur qu'en naissant elle étale,

Quand la Nymphe divine, à mon repos fatale,
Apparut, et brilla de tant d'attraits...

A une Demoiselle qui avoit
les manches de sa chemise retroussées
et sales.

Vous qui tenez incessamment,
Cent Amans dedans vostre manche,
Tenez-les au moins proprement,
Et faittes qu'elle soit plus blanche.

Vous pouvez avecque raison,
Usant des...

Pleurez mes yeux, et vous fondez en eau,
Toute ma joie est enclose au tombeau.
Un jeune enfant, ma chère nourriture
Vient d'être mis dans cette sépulture.
Qui le croirait ! c'est le petit Rondeau.
Je fus son père, et sa mère Isabeau.
Ô vous jadis qui le vîtes...

Ce soir que vous ayant seulette rencontrée,
Pour guérir mon esprit et le remettre en paix
J'eus de vous, sans effort, belle et divine Astrée,
La première faveur que j'en reçus jamais.

Que d'attraits, que d'appas vous rendaient adorable !
Que de traits, que de feux...

Il faut finir mes jours en l'amour d'Uranie,
L'absence ni le temps ne m'en sauraient guérir,
Et je ne vois plus rien qui me pût secourir,
Ni qui sût r'appeler ma liberté bannie.

Dès long-temps je connais sa rigueur infinie,
Mais pensant aux beautés pour qui je dois...