Tu vivras toujours jeune, et grâce aux Piéride
Gallus, jamais ton front ne connaîtra les rides ;
Leurs mains, leurs belles mains sans trêve tresseront
Le laurier dont la feuille ombragera ton front,
Et, sous le jour divin qui fait mouvoir les ombres,
Tes grands yeux tour à tour éblouissans ou sombres
Refléteront ainsi qu’au miroir de tes vers
Le spectacle éternel du mobile univers,
Indifférent aux Dieux comme aux hommes moroses :
Et tu n’en retiendras que la beauté des choses.
[Écrit le 26 février 1905, jour anniversaire
de la naissance de Victor Hugo.]