Ô vous maudits sonnets, vous qui prîtes l’audace
De toucher à ma dame : ô malins et pervers,
Des Muses le reproche, et honte de mes vers :
Si je vous fis jamais, s’il faut que je me fasse
Ce tort de confesser vous tenir de ma race,
Lors pour vous les ruisseaux ne furent pas ouverts
D’Apollon le doré, des muses aux yeux verts,
Mais vous reçut naissants Tisiphone en leur place
Si j’ai oncq quelque part à la postérité
Je veux que l’un et l’autre en soit déshérité.
Et si au feu vengeur des or je ne vous donne,
C’est pour vous diffamer, vivez, chétifs, vivez,
Vivez aux yeux de tous, de tout honneur privés :
Car c’est pour vous punir, qu’ores je vous pardonne.
Ô vous maudits sonnets, vous qui prîtes l’audace
De toucher à ma dame : ô malins et pervers,
Des Muses le reproche, et honte de mes vers :
Si je vous fis jamais, s’il faut que je me fasse
Ce tort de confesser vous tenir de ma race,
Lors pour vous les ruisseaux ne furent pas ouverts
D’Apollon le doré, des muses aux yeux verts,
Mais vous reçut naissants Tisiphone en leur place
Si j’ai oncq quelque part à la postérité
Je veux que l’un et l’autre en soit déshérité.
Et si au feu vengeur des or je ne vous donne,
C’est pour vous diffamer, vivez, chétifs, vivez,
Vivez aux yeux de tous, de tout honneur privés :
Car c’est pour vous punir, qu’ores je vous pardonne.