Le jour que mon cerveau et mes yeux seront morts,
Ma gloire
Demeurera longtemps encor dans les mémoires
Et mon...
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MA GERBE
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MA VILLE
J’ai construit dans mon âme une ville torride.
Gares, halles, clochers, voûtes, dômes, beffrois,
Et du verre et de l’or et des feux sur les toits.Passant, tu n’y trouveras pas
Autour des vieux foyers de quiétude
Les fauteuils lourds, boiteux et las
Où sommeillent et se chauffent en tas... -
LES MACHINES
Dites, connaissez-vous l’émoi
De suivre et d’épouser avec vos doigts
Les souples lignes
Que font les fers et les aciers
Et les mille ressorts et les mille leviers
Des machines insignes ?
Il les faut caresser aux heures de repos,
Quand elles sont chaudes encoreD’avoir peiné...
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— De quels vieux orients et de myrrhe et d’encens,
Avec, entre vos mains, quels dons et quels présents,
Avec, en votre cœur, quels chants et quels hommages,
Dites, arrivez-vous vers nous,
Les bons rois mages ?Une étoile qui vient d’au delà du désert,
Sur l’unique chemin par son rayon couvert,
Jusques à Bethléem, allonge vos trois ombres.
... -
On lui reprochait tout
Depuis longtemps, mais à l’écart, dans l’ombreEt c’était son astuce et ses ruses sans nombre,
Et c’était son orgueil qu’il maintenait debout
Même en cédant obliquement à la... -
Et chaque fois que l’almanach...
Ramène en Flandre
Et jour des Cendres
Et Mardi gras,
Les solennels boulangers sonnent,
À coups de trompe au petit jour,
Que leurs pains blancs, fourrés et lourds,
Cuisent au four,
Pour le bonheur et les amoursDes petites et grandes personnes.
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L’accord était conclu depuis Noël passé ;
Mais il fallait d’abord que mourût le grand-père,
Pour que ses six bonniers de belle et forte terre
Fussent le bien du fiancé.L’aïeul est mort, et la noce aujourd’hui déploie
Sur l’ample mariée et la moire et la soie ;
Et le solide anneau, dont l’or scintille et bouge,
...Les Monastères,
On les voyait jadis, ainsi que de grands fronts,
Du fond des bois, du bout des monts
Illuminer la terre,...Les jours d’hiver quand le froid serre
Les bourgs, le clos, le bois, la fagne,
Poteaux de haine et de misère,
Par l’infini de la campagne,
Les mendiants ont l’air de fous.Dans le matin, lourds de leur nuit,
Ils s’enfoncent au creux des routes,
Avec leur pain trempé de pluie
Et leur chapeau comme la suie
Et leurs grands...LE MÉNÉTRIER
Au coin du cimetière,...Où les anciens sont enterrés,
Un bout de croix, un peu de lierre,Avec un nom : Miserere.