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    La coupe de mes jours s’est brisée encor pleine ;
    Ma vie hors de mon sein s’enfuit à chaque haleine ;
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  • La coupe de mes jours s'est brisée encor pleine ;
    Ma vie hors de mon sein s'enfuit à chaque haleine ;
    Ni baisers ni soupirs ne peuvent l'arrêter ;
    Et l'aile de la mort, sur l'airain qui me pleure,
    En sons entrecoupés frappe ma dernière heure ;
    Faut-il gémir ? faut-il chanter ?...

    Chantons, puisque mes doigts sont encor sur la lyre ;
    Chantons, puisque...

  • Le poète chantait : de sa lampe fidèle
    S'éteignaient par degrés les rayons pâlissants ;
    Et lui, prêt à mourir comme elle,
    Exhalait ces tristes accents :

    " La fleur de ma vie est fanée ;
    Il fut rapide, mon destin !
    De mon orageuse journée
    Le soir toucha presque au matin.

    " Il est sur un lointain rivage
    Un arbre où le Plaisir habite...