Charles-Hubert Millevoye

  • de la promenade de Longchamp

    J'ai vu cette brillante fête,
    Fête des grâces, des amours,
    Que trois mois d'avance on apprête,
    Et dont on s'occupe trois jours.
    J'ai vu la beauté sous les armes,
    Rassemblant tous ses traits vainqueurs,
    Doubler le pouvoir...

  • Ici dort une amante à son amant ravie :
    Le Ciel vers lui la rappela.
    Grâces, vertus, jeunesse, et mon coeur, et ma vie,
    Tout est là.

  • Le poète chantait : de sa lampe fidèle
    S'éteignaient par degrés les rayons pâlissants ;
    Et lui, prêt à mourir comme elle,
    Exhalait ces tristes accents :

    " La fleur de ma vie est fanée ;
    Il fut rapide, mon destin !
    De mon orageuse journée
    Le soir...

  • De la dépouille de nos bois
    L'automne avait jonché la terre ;
    Le bocage était sans mystère,
    Le rossignol était sans voix.
    Triste, et mourant à son aurore,
    Un jeune malade, à pas lents,
    Parcourait une fois encore
    Le bois cher à ses premiers ans :
    " Bois...

  • Sous ce champêtre monument
    Repose une fille encor chère ;
    Elle n'a vécu qu'un moment :
    Plaignez sa mère.

  • Il est donc vrai ! tu veux qu’en mon lointain voyage
    Sous le ciel d’Orient j’emporte ton image ;
    Et d’un espoir douteux abusant mon amour,
    Ta bouche me promet les baisers du retour.
    Du retour !… Tu l’as vu, cet éclatant navire !
    Et sa poupe et ses mâts de fleurs...

  • De la dépouille de nos bois
    L’automne avait jonché la terre ;
    Le bocage était sans mystère,
    Le rossignol était sans voix.
    Triste, et mourant à son aurore,
    Un jeune malade, à pas lents,
    Parcourait une fois encore
    Le bois cher à ses premiers ans :
    ...