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    Au fond, l’homme est un fauve. Il a l’amour du sang ;
    Il aime à le verser dans des luttes sauvages ;
    Son cœur bat et se gonfle au bruit retentissant
    Des clairons précurseurs du meurtre et des ravages.

    Partout où le sang coule, où plane la terreur,
    Où le trépas répand sa morne et sombre ivresse,
    Homme, femme, chacun veut savourer l’horreur ;
    La...

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    Les arbres comme autant de vieillards rachitiques,
    Flanqués vers l’horizon sur les escarpements,
    Tordent de désespoir leurs torses fantastiques,
    Ainsi que des damnés sous le fouet des tourments.

    C’est l’Hiver ; c’est la Mort ; sur les neiges arctiques,
    Vers le bûcher qui flambe aux lointains campements,
    Les chasseurs vont frileux sous leurs lourds...

  • ... La blondeur obsédante et fauve de l'été
    Élimant le satin défraîchi des corolles,
    Enamoure d'un long baiser l'urne des trolles
    Et des lys martagons de pourpre mouchetés. [...]