Ami, vous m’avez dit que, par-delà les monts,
Vous pensez tous les jours à moi ; nous nous aimons.
Vous êtes mon cadet d’un peu plus d’une année,
Mais nos âmes sont sœurs et la vôtre est l’aînée,
La plus grave ; leurs goûts, leus dédains, leurs douceurs
Se ressemblent, ainsi qu’il convient à des sœurs.
Elles ont même joie et même inquiétude,
Même...
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Je t'apporte, buisson de roses funéraires,
Ces vers, à toi déjà lointaine et presque morte,
Ô douloureuse enfant qui passes dans mes rêves ;
Moi qui t'ai vue heureuse et belle, je t'apporte
Ces vers, comme un bouquet de lys sur ta beauté.
Tu sus trop tôt que l'homme est âprement mauvais,
Et le sel de la vie à ta bouche est resté.
Ton sourire autrefois...