À la grosseur du sentiment
Ne vas pas mesurer ma force,
Je ne prétends aucunement
À la grosseur du sentiment.
Toi, serre le mien bontément
Entre ton arbre et ton écorce.
À la grosseur du sentiment
Ne vas pas mesurer ma force.

La qualité vaut...

 
Tu fais tant partie intégranle de moi-même,
Ou plutôt je le fais tant de ce toi que j’aime
Si ! que j’en suis venu jusqu’à le confier
Ou, mieux, que tu perçois sans, moi t’y convier.
Les secrets les plus noirs de mon intelligence
Et de ma conscience, et...

Tu fus souvent cruelle,
Même injuste parfois,
...

« Tu m’ostines ! » — « Et je t’emmène
A la campagne. » Ainsi parlaient
Deux amoureux dont s’éperlaient
Plus d’un encor propos amène.

Je crains fort que ces amoureux
N’aient été nous l’autre semaine
Nous répondant, Tyrcis, Climène,
Hélas i en mots trop...

Simplement, comme on verse un parfum sur une flamme
Et comme un soldat répand son sang pour la patrie,
Je voudrais pouvoir mettre mon cœur avec mon âme
Dans un beau cantique à la sainte Vierge Marie.

Mais je suis, hélas ! un pauvre pécheur trop indigne,
Ma voix...

Au bout d’un bas-côté de l’église gothique,
Contre le mur que vient baiser le jour mystique
D’un long vitrail d’azur et d’or finement roux,
Le Crucifix se dresse, ineffablement doux,
Sur sa croix peinte en vert aux arêtes dorées,
Et la gloire d’or sombre en langues...

Un peu de merde et de fromage
Ne sont pas pour effaroucher
Mon nez, ma bouche et mon courage
Dans l’amour de gamahucher.

L’odeur m’est assez gaie en somme,
Du trou du cul de mes amants,
Aigre et fraîche comme la pomme
Dans la moiteur de saints ferments...

Un projet de mon âge mûr
Me tint six ans l'âme ravie,
C’était, d’après un plan bien sûr.
De réédifier ma vie.

Vie encor vivante après tout.
Insuffisamment ruinée.
Avec ses murs toujours debout
Que respecte la graminée,

Murs de vraie et franche...

Un scrupule qui m’a l’air sot comme un péché
Argumente.

Argumente. Dieu vit au sein d’un cœur caché,
Non d’un esprit épars, en milliers de pages,
En millions de mots hardis...

L’automne et le soleil couchant ! Je suis heureux !
Du sang sur de la pourriture !
L’incendie au zénith ! La mort dans la nature !
L’eau stagnante, l’homme fiévreux !

Oh ! c’est bien là ton heure et ta saison, poète
Au cœur vide d’illusions,
Et que rongent...