• Ce mouchoir, belle Raimonde,
    Va contre votre intérêt ;
    Il cache une gorge ronde.

    Oh ! ça Monsieur, s'il vous plaît
    Ne dérangez pas le monde,
    Laissez chacun comme il est.

    Belle êtes vous aussi blonde
    Qu'à vos sourcils il paraît ?
    Je veux voir cela Raimonde...

    - Oh ! ça Monsieur, s'il vous plaît
    Ne dérangez pas le monde,
    ...

  • Little Lamb, who made thee?
    Dost thou know who made thee?
    Gave thee life & bid thee feed
    By the stream & o’er the mead;
    Gave thee clothing of delight,
    Softest clothing, wooly, bright;
    Gave thee such a tender voice,
    Making all the vales rejoice?
    Little Lamb, who made thee?
    Dost thou know who made thee?

    Little Lamb, I’ll tell...

  • Unis dès leurs jeunes ans
    D'une amitié fraternelle,
    Un lapin, une sarcelle,
    Vivaient heureux et contents.
    Le terrier du lapin était sur la lisière
    D'un parc bordé d'une rivière.
    Soir et matin nos bons amis,
    Profitant de ce voisinage,
    Tantôt au bord de l'eau, tantôt sous le feuillage,
    L'un chez l'autre étaient réunis.
    Là, prenant...

  •  
    Grâce, grâce, suspends l’arrêt de tes vengeances
    Et détourne un moment tes regards irrités.
    J’ai péché, mais je pleure ; oppose à mes offenses,
    Oppose à leur grandeur celle de tes bontés.

    Je sais tous mes forfaits, j’en connais l’étendue
    En tous lieux, à toute heure, ils parlent contre moi ;
    Par tant d’accusateurs mon âme confondue
    Ne prétend...

  •  
    Qu’un autre des héros célèbre les exploits,
    Qu’il chante la puissance et les bienfaits des rois ;
    Ami de leur pouvoir bien plus que de leur gloire,
    Qu’il encense à-la-fois Plutus et la victoire ;
    Je redoute la pompe et l’éclat des grandeurs.
    Elevé dans l’exil et nourri dans les pleurs,
    Tandis que la discorde ensanglante la terre,
    Je redis mes...

  •  
    O spectacles des champs, si chers à ma pensée !
    Dans les cœurs vertueux votre image est tracée ;
    Mais chez un peuple en proie aux fureurs des méchans,
    Tous les cœurs sont fermés à vos tableaux touchans.
    Ainsi l’azur des cieux et les fleurs du rivage,
    Au cristal d’une eau pure, impriment leur image ;
    Mais l’émail du printemps, le tendre azur des cieux...

  •  
    Au milieu du printemps, le fougueux aquilon,
    Sur les monts sourcilleux qui bordent l’horison,
    Conservoit son empire ; et, du haut des montagnes,
    Le nébuleux hiver menaçoit les campagnes.
    Mais l’auster bienfaisant a vaincu les frimats,
    Et l’hiver en grondant fuit dans d’autres climats.
    Des chênes du Pila la verdure naissante
    A déjà remplacé la...

  • Un écureuil, sautant, gambadant sur un chêne,
    Manqua sa branche, et vint, par un triste hasard,
    Tomber sur un vieux léopard
    Qui faisait sa méridienne.
    Vous jugez s’il eut peur! En sursaut s’...

  •  
    LE CHEVRIER.
    Berger, quel es-tu donc ? qui t'agite ? et quels dieux
    De noirs cheveux épars enveloppent tes yeux ?

    LE BERGER.
    Blond pasteur de chevreaux, oui tu veux me l'apprendre :
    Oui, ton front est plus beau, ton regard est plus tendre.

    LE CHEVRIER.
    Quoi ! tu sors de ces monts où tu n'as vu que toi,
    Et qu'on n'approche point sans...

  • Le savez-vous, Républicains,
    Quel sort était le sort du nègre ?
    Qu'à son rang, parmi les humains
    Un sage décret réintègre ;
    Il était esclave en naissant,
    Puni de mort, pour un seul geste...
    On vendait jusqu'à son enfant.
    Le sucre était teint de son sang,
    Daignez m'épargner tout le reste... (bis)

    De vrais bourreaux, altérés d'or,...