• Tu te tairas, ô voix sinistre des vivants !

    Blasphèmes furieux qui roulez par les vents,
    Cris d’épouvante, cris de haine, cris de rage,
    Effroyables clameurs de l’éternel naufrage,
    Tourments, crimes, remords, sanglots désespérés,
    Esprit et...


  • ...


  • ...

  • Une eau vive étincelle en la forêt muette,
              Dérobée aux ardeurs du jour ;
    Et le roseau s’y ploie, et fleurissent autour
              L’hyacinthe et la violette.

    Ni les chèvres paissant les cytises amers
              Aux pentes des proches collines,
    Ni les pasteurs chantant sur les flûtes divines,
              N’ont troublé la source aux flots clairs...

  • Une eau vive étincelle en la forêt muette,
              Dérobée aux ardeurs du jour ;
    Et le roseau s’y ploie, et fleurissent autour
              L’hyacinthe et la violette.

    Ni les chèvres paissant les cytises amers
              Aux pentes des...

  • Ta demeure est au bord des océans antiques,
    Sourya ! Les grandes eaux lavent tes pieds mystiques.

    Sur ta face divine et ton dos écumant
    L’abîme primitif ruisselle lentement.
    Tes cheveux qui brûlaient au milieu des nuages,
    Parmi les rocs anciens déroulés sur les plages,
    Pendent en noirs limons, et la houle des mers

    Et les vents infinis gémissent au...

  • Sous l’épais sycomore, ô vierge, où tu sommeilles,
    Dans le jardin fleuri, tiède et silencieux,
    Pour goûter la saveur de tes lèvres vermeilles
    Un papillon d’azur vers toi descend des cieux.

    C’est l’heure où le soleil blanchit les vastes cieux...

  • Le ciel, aux lueurs apaisées,
    Rougissait le feuillage épais,
    Et d’un soir de mai, doux et frais,
    On sentait perler les rosées.

    Tout le jour, le long des sentiers,
    Vous aviez, aux mousses discrètes,
    Cueilli les pâles violettes
    Et défleuri les églantiers.

    Vous aviez fui, vive et charmée,
    Par les taillis, en plein soleil ;
    Un flot de...

  • I


    ...

  • Gémis, noble Yémen, sous tes palmiers si doux !
    Schamah, lamente-toi sous tes cèdres noirs d’ombre !
    Sous tes immenses cieux emplis d’astres sans nombre,
    Dans le sable enflammé cachant ta face sombre,
    Pleure et rugis, Maghreb, père des lions...