Ô délire d’une heure auprès de lui passée,
            Reste dans ma pensée !
Par toi tout le bonheur que m’offre l’avenir
            Est dans mon souvenir.

Je ne m’expose plus à le voir, à l’entendre,
            Je n’ose plus l’attendre,
Et si je puis...

        Votre main bienfaisante et sûre
        A fermé plus d’une blessure.
        Partout votre art consolateur
Semble porter la vie et chasser la douleur :
Hélas ! il en est une à vos secours rebelle,
        Et je dois mourir avec elle.
Je n’ai pas d’...

 
Je le sens, pour une âme tendre,
Un amour malheureux est encore un bonheur.
(DESBORDES VALMORE.)

La vierge, ange des cieux, qui dorait notre vie,
Dans un jour de malheur peut nous être ravie :
Mais ce qui ne fuit pas, mais l’éternel trésor...

Deux estions et n’avions qu’ung cœur.
Le Lay de maistre Ytier Marchant.

Hélas ! Il n’estoit pas saison
Si tôt de son département.
La Complainte de Valentin Granson.

D’elle que reste-t-il aujourd’hui ? Ce qui reste,
Au réveil d’...


À mes lèvres le goût du miel :
        Son baiser.
Dans mon âme un reflet du paradis :
        Ses yeux.
Dans mon cœur un poignard :
        Ses serments.

Il creusait dans la mer son sillage d'écume,
Le navire grondant qui respire le feu ;
Nous suivions cette côte où le Vésuve fume :
Les cyprès étaient noirs, l'eau verte, le ciel bleu.

Une vague enjouée, en poursuivant la poupe,
Des perles de la mer aspergeait le...

 
Qu’un autre, en arrivant au soir de son destin,
Voie au fond de sa vie, éclatant et hautain,
Celui qu’il fut jadis et dont le pas sonore
Sur la route parvient à son oreille encore
Et dont il se rappelle avoir vécu les jours.
La gloire a couronné son front...

 
Le matin souriait, humide de rosée ;
Du haut du ciel pâle un brouillard changeant
Etendait sur le lac et la plaine arrosée
Son voile onduleux aux lueurs d’argent.

Le soleil s’éveillait sous les nuages roses,
Et, dans chaque perle où son disque luit,
...

Le ciel, aux lueurs apaisées,
Rougissait le feuillage épais,
Et d’un soir de mai, doux et frais,
On sentait perler les rosées.

Tout le jour, le long des sentiers,
Vous aviez, aux mousses discrètes,
Cueilli les pâles violettes
Et défleuri les églantiers...

 
À Mme D.

Ne reviendrez-vous plus, jours de bonheur paisible !

Adieu ! L’été s’envole, et l’hiver nous rappelle.
Adieu ! tout un grand mois s’est enfui comme un jour,
Mais nous en garderons le souvenir fidèle ;
Gardez-le, vous, à votre tour...