Mon bon ami, poëte aux longs cheveux,
Joueur de flûte à l'humeur vagabonde,
Pour l'an qui vient je t'adresse mes voeux :
Enivre-toi, dans une paix profonde,
Du vin sanglant et de la beauté blonde.
Comme à Noël, pour faire réveillon
Près du foyer en flamme, où le grillon
Chante à mi-voix pour charmer ta paresse,
Toi, vieux Gaulois et fils du bon Villon,...
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Connais toi même, dit Phébus.
Du ciel descendit ce précepte ;
Pour guérir folie et abus,
Lui, médecin, fit la recette ;
Mais n'est pas seule ; j'en excepte,
Et soutiens que d'avoir hanté
Les gens, sondant leur volonté,
Ne sert pas moins que se connaître.
Veux tu bien vivre en sûreté ?
Connais l'autrui, te voilà maître.