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    Lorsque, sur la montagne, un arbre séculaire,
    Dans un jour orageux, frappé par le tonnerre,
    Couvre la terre en deuil de ses vastes, débris,
    Les oiseaux dispersés cherchent en vain leurs nids....

      L’Archevêque n’est plus !.... La Louisiane est veuve !....
    Le deuil a tout voilé, du grand lac au grand fleuve !....
    L’Archevêque n’est plus !.... La...

  • Vous que second la noble France honore,
    Pouvez cueillir par ces prez florissans
    Oeilletz pour vous seul s'espanouyssans,
    Escloz ensemble avec la belle Aurore ;

    Pour vostre front le rosier se colore,
    Dont les chappeaux si hault lieu cognoissans,
    Forment boutons de honte rougissans,
    Sçachant que mieulx vous appartient encore.

    Ceincte de...

  • apres qu'il eust espousé Madame de La Val


    Aprez l'heureuse, honnorable conqueste
    Que je fis d'un de qui l'arc et la corde
    Tient tout le monde en peine et en discorde
    Dessoubz un nom amyable et honeste,

    J'ay sur fortune entrepris une queste,
    Et si vostre ayde et faveur s'i accorde,
    J'attens la veoir à ma misericorde,
    Car par vous...

  • le Duc d'Orleans


    Rien ne se faict des grans en ces bas lieux
    Que du hault Ciel le cours n'ayt ordonné,
    Et s'on vous veoit, Monsieur, tant adonné
    Au vray tuscan, c'est ouvraige des dieux.

    A qui pourroit ce langaige seoir mieulx
    Qu'à vous, qui seul au monde avez donné
    Certain espoir de vous veoir couronné
    Roy d'Italie hault et...

  • qui fut apres l'eclipse du soleil qui fut en Jenvyer


    Un grand devin tost apres la naissance
    Du nouveau duc à l'oracle s'enquit
    Pour quoy le jour qu'entre nous il nasquit
    De neige il cheult en tous lieux abundance.

    Pour vous donner - dict le dieu - cognoissance
    Qu'onques nul jour estre tant ne requit
    Marqué de blanc pour debvoir et...

  • Voici de ton Etat la plus grande merveille,
    Ce fils où ta vertu reluit si vivement ;
    Approche-toi, mon prince, et vois le mouvement
    Qu'en ce jeune Dauphin la musique réveille.

    Qui témoigna jamais une si juste oreille
    A remarquer des tons le divers changement ?
    Qui jamais à les suivre eut tant de jugement,
    Ou mesura ses pas d'une grâce pareille ?
    ...

  • Que l'honneur de mon prince est cher aux destinées !
    Que le démon est grand qui lui sert de support !
    Et que visiblement un favorable sort
    Tient ses prospérités l'une à l'autre enchaînées !

    Ses filles sont encor en leurs tendres années :
    Et déjà leurs appas ont un charme si fort,
    Que les rois les plus grands du Ponant et du Nord,
    Brûlent d'impatience...

  • Je chante les Héros dont Esope est le Père,
    Troupe de qui l'Histoire, encor que mensongère,
    Contient des vérités qui servent de leçons.
    Tout parle en mon Ouvrage, et même les Poissons :
    Ce qu'ils disent s'adresse à tous tant que nous sommes.
    Je me sers d'Animaux pour instruire les Hommes.
    Illustre rejeton d'un Prince aimé des cieux,
    Sur qui le monde entier a...

  • Jupiter eut un fils, qui, se sentant du lieu
    Dont il tirait son origine,
    Avait l'âme toute divine.
    L'enfance n'aime rien : celle du jeune Dieu
    Faisait sa principale affaire
    Des doux soins d'aimer et de plaire.
    En lui l'amour et la raison
    Devancèrent le temps, dont les ailes légères
    N'amènent que trop tôt, hélas ! chaque saison.
    Flore aux regards...

  • Le mien seigneur et prince redouté
    Fleuron de lys, royale géniture,
    François Villon, que Travail a dompté
    A coups orbes, par force de bature,
    Vous supplie par cette humble écriture
    Que lui fassiez quelque gracieux prêt.
    De s'obliger en toutes cours est prêt,
    Si ne doutez que bien ne vous contente :
    Sans y avoir dommage n'intérêt,
    Vous n'y perdrez...