• Ô monts justement fiers de vos pentes arides,
    Ô bords où j'égarais mes pas,
    Ô vagues de la mer, berceau des Néréides,
    Que je fendais d'un jeune bras,

    J'ai peur de vous revoir, mais c'est une folie :
    Sied-il qu'un coeur comme le mien
    Soit assouvi jamais de la mélancolie
    De votre charme aérien ?

  • Épiques survivants des vieux âges que hante
    Une mystérieuse et lointaine épouvante,
    Les Monts dressent au ciel leur tumulte géant.
    La terre les vénère ainsi que ses grands prêtres,
    Et, dans la hiérarchie éternelle des êtres,
    Ils n?ont au-dessus d?eux, les augustes ancêtres,
    Que le grand ancêtre Océan.

    Le tonnerre leur plaît. Tout le ciel qui s?embrase...

  • Deux monts plus vastes que l'Hécla
    Surplombent la pâle contrée
    Où mon désespoir s'éveilla.

    Solitude qu'un rêve crée !
    Jamais l'aube n'étincela
    Dans cette ombre démesurée.

    La nuit ! la nuit ! rien au delà !
    Seule une voix monte, éplorée ;
    Ô ténèbres, écoutez-la.

    C'est ton chant qu'emporte Borée,
    Ton chant où mon cri se...