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    Mon cœur gonflé d’amour refusait de se taire.
    Mon âme s’élançait vers le souverain Bien.
    Que faire, n’ayant pas un Dieu qui fût le mien ?
    Adorer sans comprendre, et bénir un mystère.

    J’ai voulu retrouver le primitif accent,
    M’épancher en hymnes sincères,
    Boire à la source antique, oublier le présent
    Pour les siècles où l’homme, encor jeune et...

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    I

    L’universelle angoisse appelait un Sauveur.
    Cette nuit-là, les saints priaient avec ferveur ;
    Une voix caressante et pleine de mystère
    Flottait sur les grands bois, les champs de riz, les eaux ;
    Et très faible, sans même éveiller les oiseaux,
    Un hymne monta de la Terre.

    « O Bienheureux qu’entoure un vénérable chœur
    Puissé-je pénétrer...