Toi qui jusques au ciel montes, colosse droit,
Et qui poses tes pieds dans le roc dur et froid,
Ô symbole ! géant ! bel arbre aux feuilles lisses !
Laurier, ma lâche envie et mes saintes délices !
Fantôme que Pindare ému reconnaîtrait !
Compagnon de la Lyre idéale ! Portrait
De tout ce que j'adore et de tout ce qui m'aime !
Arbre mélodieux, grand comme...
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Dans le Generalife il est un laurier-rose,
Gai comme la victoire, heureux comme l’amour.
Un jet d’eau, son voisin, l’enrichit et l’arrose ;
Une perle reluit dans chaque fleur éclose,
Et le frais émail vert se rit des feux du jour.Il rougit dans l’azur comme une jeune fille ;
Ses fleurs, qui semblent vivre, ont des teintes de chair.
On dirait, à le... -
Le vent soufflait sous un ciel noir,
Quand de ses souvenirs un soir
Une vieille femme, qu’on pense
De race indienne, me dit
Que de loin dans sa souvenance
Datait la légende qui suit :« Quand la Louisiane espagnole,
Sommeillait sous la brise molle ;
Quand les souples forêts pliaient
Sous les mille fleurs des lianes,
Que les... -
L’étoile à sept rayons qui conduisait les mages
S’est éteinte sur nos pays.
La Méditerranée a battu nos rivages,
Et les grands cyprès ont gémi.Le Rhône a charrié du limon et des pierres.
Les rois d’Arles de leurs tombeaux
Sont sortis. Les palais d’Avignon, sans lumières,
Ont senti l’aile des corbeaux.La Fontaine de Laure...
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Daphné se vit en laurier convertie
Quand Phébus fut par elle contesté,
Pour un exemple à la postérité
De ne se rendre à l'amour ennemie.
Une Atalante autrement fut punie
Qui n'en usait avec honnêteté ;
Aussi Narcisse aimant trop sa beauté
Dans la fontaine a terminé sa vie.
Pour voir mon coeur de ses maux allégé,
Je voudrais être... -
Dans le Generalife, il est un laurier-rose,
Gai comme la victoire, heureux comme l'amour.
Un jet d'eau, son voisin, l'enrichit et l'arrose ;
Une perle reluit dans chaque fleur éclose,
Et le frais émail vert se rit des feux du jour.
Il rougit dans l'azur comme une jeune fille ;
Ses fleurs, qui semblent vivre, ont des teintes de chair.
On dirait, à... -
J'aime le verd laurier, dont l'hyver ny la glace
N'effacent la verdeur en tout victorieuse,
Monstrant l'eternité à jamais bien heureuse
Que le temps, ny la mort ne change ny efface.
J'aime du hous aussi la toujours verte face,
Les poignans eguillons de sa fueille espineuse :
J'aime la lierre aussi, et sa branche amoureuse
Qui le chesne ou le mur...