Ah ! combien d'heures blondes
Contient la grappe d'or
De ce matin du monde
Où ma lumière dort.
Elles sont éternelles.
Dans mon joyeux été,
La plus brève d'entre elles
Vaut une éternité.
Regarde-moi, je penche
Mon rêve sur tes yeux :
Grappe et pampre, la branche
Se mêle à tes cheveux.
Chante ! et qu'il te...
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Combien elle est facilement ravie
Avec ses yeux d'extase ignée ;
Elle, la douce et résignée
Si simplement devant la vie.
Ce soir, comme un regard la surprenait fervente
Et comme un mot la transportait
Au pur jardin de joie, où elle était
Tout à la fois reine et servante.
Humble d'elle mais ardente de nous,
C'était à qui ploierait les...