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Quand on perd, par triste occurrence,
Son espérance
Et sa gaieté,
Le remède au mélancolique,
C’est la musique
Et la beauté !Plus oblige et peut davantage
Un beau visage
Qu’un homme armé,
Et rien n’est meilleur que d’entendre
Air doux et tendre
Jadis aimé ! -
L’empereur vit, un soir, le soleil s’en aller ;
Il courba son front triste, et resta sans parler.
Puis, comme il entendit ses horloges de cuivre,
Qu’il venait d’accorder, d’un pied boiteux se suivre,
Il pensa qu’autrefois, sans avoir réussi,
D’accorder les humains il avait pris souci.
– Seigneur, Seigneur ! dit-il, qui m’en donna l’envie ?
J’ai... -
Déidamia
Tressez-moi ma guirlande, ô mes belles chéries!
Couronnez de vos fleurs mes pauvres rêveries.
Posez sur ma langueur votre voile embaumé;
Au coucher du soleil j'attends mon bien-aimé.
Les Vierges
Adieu, nous te perdons, ô fille des montagnes!
Le bonheur nous oublie en venant te chercher.
Arrose ton bouquet des pleurs de tes compagnes;... -
Le Chasseur FRANK.
Le Palatin STRANIO.
Le Chevalier GUNTHER.
Un Lieutenant de FRANK.
Montagnards, Chevaliers.
Moines, Peuple.
MONNA BELCOLORE.
DÉIDAMIA.LE CHŒUR
Pâle comme l'amour, et de pleurs arrosée,
La nuit aux pieds d'argent descend dans la rosée.
Le brouillard monte au ciel, et... -
...
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Frank, devant une table chargée d'or.
De tous les fils secrets qui font mouvoir la vie,
O toi, le plus subtil et le plus merveilleux!
Or! principe de tout, larme au soleil ravie!
Seul dieu toujours vivant, parmi tant de faux dieux!
Méduse, dont l'aspect change le cœur en pierre,
Et fait tomber en poudre aux pieds de la rosière
La robe d'innocence et... -
Chœur des soldats
Telles par l'ouragan les neiges flagellées
Bondissent en sifflant des glaciers aux vallées,
Tels se sont élancés, au signal du combat,
Les enfants du Tyrol et du Palatinat.
Maintenant l'empereur a terminé la guerre.
Les cantons sur leur porte ont plié leur bannière.
Ecoutez, écoutez: c'est l'adieu des clairons;
C'est la vieille... -
Aimer, boire et chasser, voilà la vie humaine
Chez les fils du Tyrol, - peuple héroïque et fier!
Montagnard comme l'aigle, et libre comme l'air!
Beau ciel, où le soleil a dédaigné la plaine,
Ce paisible océan dont les monts sont les flots!
Beau ciel tout sympathique, et tout peuplé d'échos!
Là, siffle autour des puits l'écumeur des montagnes,
Qui... -
Qui que tu sois, je t'en conjure,
Mets ton lit de l’autre côté.
Ne traîne pas ta couverture
Sur le sein déjà maltraité
De cette douce créature.
Un crayon plein d’habileté
Créa son aimable figure,
Qui respire la volupté.
Elle est belle, laisse-la pure.1843.