• LA NOURRICE.

    Tu vis ! ou vois-je ici l’ombre d’une princesse ?
    À mes lèvres tes doigts & leurs bagues, & cesse
    De marcher dans un âge ignoré !

    HÉRODIADE.

    De marcher...

  • Comme nous revenions du Bois, un soir de mai,
    Un de ces tièdes soirs où notre âme amollie
    Se laisse aller au fil de la mélancolie,
    Pour s’être trop mirée aux yeux de l’être aimé,

    Elle s’assit, très-triste, au fond d’une causeuse ;
    Et sur le velours sombre et vert, son front pâli
    Ressortit lumineux dans un jour affaibli,
    Le jour mystérieux et doux d’...

  • Marbre de Paros

    Un jour, au doux rêveur qui l'aime,
    En train de montrer ses trésors,
    Elle voulut lire un poème,
    Le poème de son beau corps.

    D'abord, superbe et triomphante
    Elle vint en grand apparat,
    Traînant avec des airs d'infante
    Un flot de velours nacarat :

    Telle qu'au rebord de sa loge
    Elle brille aux Italiens,
    ...