Je voudrais l’oublier, ou ne pas la connaître…
Oh, si j’avais pensé que dans mon cœur dût naître
Ce feu qui le dévore et qui ne s’éteint pas,
Loin d’elle encore à temps j’aurais porté mes pas…
Mais non, il le fallait ; c’était ma destinée !
Contre elle vainement dans mon âme indignée
Je crie et me révolte ; il le fallait. Le soir,
À l’ombre des...
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En vain au plaisir qui l’entraine
Tu livres ton coeur agité,
Celui qui cause tant de peine
N’a point de sincère gaité.
En vain, soumis à d’autres charmes,
Ton bonbeur veut m’humilier,
Dans ten yeux j’ai surpris des larmes:
Ah! tu ne saurais m’oublier!Cette voix qui savait te plaire,
Ce regard qui te séduisait,
Et cette jalouse... -
Sans l'oublier, on peut fuir ce qu'on aime.
On peut bannir son nom de ses discours,
Et, de l'absence implorant le secours,
Se dérober à ce maître suprême,
Sans l'oublier !
Sans l'oublier, j'ai vu l'eau, dans sa course,
Porter au loin la vie à d'autres fleurs ;
Fuyant alors le gazon sans couleurs,
J'imitai l'eau fuyant loin de la source,
Sans l... -
Qu'on puisse oublier ce qu'on aime,
Et qu'un fatal éloignement
Ebranle le coeur d'un amant ;
Non, cela ne se peut, j'en juge par moi-même.
Je songe à mon Iris et la nuit et le jour ;
Je soupire après son retour,
Et je connais bien que l'absence
Est un prétexte à l'inconstance,
Plutôt qu'un remède à l'amour.