Du rien je m'achemine aux pieds de Jésus-Christ, 
Des pieds à son côté où je reçois l'esprit 
Qui fait parvenir l'homme à la divine bouche ; 
On jouit en ce lieu d'une si grande paix 
Que la sainte âme veut demeurer à jamais 
Dans cette heureuse couche.
Ô beau lit de l'époux plein d'oeillets et de lys ! 
N'êtes-vous pas de Dieu le très doux Paradis ?...
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  Qu'est-ce donc que je vois ? Quelle vision pure ! 
 Je vois le Créateur, en lui la créature,
 Je vois l'être et le rien,
 Je vois le rien en Dieu, l'être qui l'être pâme,
 Si l'un me fait mourir, l'autre ravit mon âme
 Dans son souverain bien.
 Je vois le néant simple en la nature belle.
 Quel prodige ! un néant du néant se révèle
 En moi par le péché...
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  Solitaire hauteur, sainte horreur ravissante, 
 Silence glorieux,
 Beau sein des Séraphins, ombre resplendissante,
 Douce mort de nos yeux,
 Extase des esprits, jusqu'à vous ma pensée
 Ne peut être élancée.
 Je connais par la foi que vous êtes Dieu même
 Qui ne peut être vu,
 De vos pures clartés un seul rayon suprême
 Ayant l'âme entrevu,
 En un...
