Plein de spleen nostalgique et de rêves étranges,
Un soir je m'en allai chez la Sainte adorée,
Où se donnait, dans la salle de l'Empyrée,
Pour la fête du Ciel, le récital des anges.

Et nul garde pour lors ne veillant à l'entrée,
Je vins, le corps vêtu d'une...

Parmi le deuil du cloître elles vont solennelles,
Et leurs pas font courir un frisson sur les dalles,
Cependant que du bruit funèbre des sandales
Monte un peu la rumeur chaste qui chante en elles.

Au séraphique éclat des austères prunelles
Répondent les flambeaux...

Vous jouiez Mendelssohn ce soir-là ; les flammèches
Valsaient dans l'âtre clair, cependant qu'au salon
Un abat-jour mêlait en ondulement long
Ses rêves de lumière au châtain de vos mèches.

Et tristes, comme un bruit frissonnant de fleurs sèches
Éparses dans le...

D'abord j'ai contemplé dans le berceau de chêne
Un bébé tapageur qui ne pouvait dormir ;
Puis vint la grande fille aux yeux couleur d'ébène,
Une brune enfant pâle insensible au plaisir.

Son beau front est rêveur; et, quelque peu hautaine
Dans son costume blanc qui...

Cécile était en blanc, comme aux tableaux illustres
Où la Sainte se voit, un nimbe autour du chef.
Ils étaient au fauteuil Dieu, Marie et Joseph ;
Et j'entendis cela debout près des balustres.

Soudain au flamboiement mystique des grands lustres,
Eclata l'harmonie...

Leurs yeux se sont éteints dans la dernière Nuit ;
Ils ont voulu la vie, ils ont cherché le Rêve
Pour leurs coeurs blasphémants d'où l'espoir toujours fuit.
Ils n'ont jamais trouvé la vraie et bonne sève.

En vain ont-ils tué l'âme dans la débauche,
Il reste encore...

Les bruns chêneaux altiers traçaient dans le ciel triste,
D'un mouvement rythmique, un bien sombre contour ;
Les beaux ifs langoureux, et l'yprau qui s'attriste
Ombrageaient les verts nids d'amour.

Ici, jets d'eau moirés et fontaines bizarres ;
Des Cupidons d'...

Je ne suis qu'un être chétif :
Tout jeune, m'a laissé ma mère ;
Je vais errant et maladif :
Je n'ai pas d'amis sur la terre.

Seul soutien et seul compagnon
- Gagne-pain de mes jours très drôle -
Je n'ai qu'un rude violon,
Pour gîte, l'ombrage d'un saule....

Octobre étend son soir de blanc repos
Comme une ombre de mère morte.

Les chevriers, du son de leurs pipeaux,
Semblent railler la brise forte.

Mais l'un s'est tu. L'instrument, de ses lèvres,
Soudain se dégage à mes pas ;

Celui-là sait mon amour...

- Oui, je souffre, ces soirs, démons mornes chers Saints.
- On est ainsi toujours au soupçon des Toussaints.
- Mon âme se fait dune à funèbres hantises.
- Ah ! donne-moi ton front, que je calme tes crises.

- Que veux-tu ? je suis tel, je suis tel dans ces villes,...