•           Ô brises flottantes des cieux,
              Du beau Printemps douces haleines,
              Qui de baisers capricieux
              Caressez les monts et les plaines !

    Vierges, filles d’Éole, amantes de la paix,
    La Nature éternelle à vos chansons s’éveille ;
    Et la Dryade assise...

  • Ô brises flottantes des cieux,
    Du beau printemps douces haleines,
    Qui de baisers capricieux
    Caressez les monts et les plaines !

    Vierges, filles d’Éole, amantes de la paix,
    La nature éternelle à vos chansons s’éveille ;
    Et la dryade assise aux feuillages épais,
    Verse aux mousses les pleurs de l’aurore vermeille.

              Effleurant le cristal...


  • ...

  • Elle passe, tranquille, en un rêve divin,
    Sur le bord du plus frais de tes lacs, ô Norvège !
    Le sang rose et subtil qui dore son col fin
    Est doux comme un rayon de l’aube sur la neige.

    Au murmure indécis du frêne et du bouleau,
    Dans l’...

  •  
    Comme autrefois Jésus, que l'archange accompagne
    Au sommet lumineux de la sainte montagne,
    Et qui, pâle, entrevoit de ses yeux effrayés
    La terre immense et sombre étendue à ses piés ;
    Pareil au sable vil qui monte de l'arène
    Jusques aux pics neigeux où l'ouragan l'entraîne,
    Je contemplais, l'œil morne et le coeur irrité,
    L'espace ou l'homme vit...

  • Ô chers vieillards, depuis dix très longues années,
    Ils sont partis, les Rois des nefs éperonnées,
    Entraînant sur la mer tempétueuse, hélas !
    Les hommes chevelus de l’héroïque Hellas,
    Qui, tels qu’un vol d’oiseaux carnassiers dans l’aurore,
    De cent mille avirons battaient le flot sonore.
    Et nul n’est revenu, des guerriers ou des chefs !

    Tant de braves...

  • Femmes, sur ce tombeau cher aux peuples Hellènes,

    Posons ces tristes fleurs auprès des coupes pleines.
    L’offrande funéraire est douce à qui n’est plus.

    Il convient, selon l’ordre et le rite voulus,
    Que l’illustre Élektra, la tempe deux fois ceinte,
    Verse au mort bien aimé la libation sainte,
    Et l’appelle du fond de l’Hadès souterrain.
    Ainsi le veut...

  • Un soir d’été, dans l’air harmonieux et doux,
              Dorait les épaisses ramures ;
    Et vous alliez, les doigts rougis du sang des mûres,
              Le long des frênes et des houx.

    Ô rêveurs innocents, fiers de vos premiers songes,...

  • La jeunesse nous quitte et les Grâces aussi ;
    Les désirs amoureux s’envolent après elles,
    Et le sommeil facile. À quoi bon le souci
              Des Espérances éternelles ?

    L’aile du vieux Saturne emporte nos beaux jours,
    Et la fleur inclinée...

  • La Jeunesse nous quitte et les Grâces aussi ;
    Les désirs amoureux s’envolent après elles,
    Et le sommeil facile. À quoi bon le souci
              Des espérances éternelles ?

    L’aile du vieux Saturne emporte nos beaux jours,
    Et la fleur inclinée au vent du soir se fane :
    Viens à l’ombre des pins ou sous l’épais platane
              Goûter les tardives amours...