• Le grand fleuve, à travers les bois aux mille plantes,
    Vers le lac infini roulait ses ondes lentes,
    Majestueux, pareil au bleu lotus du ciel,
    Confondant toute voix en un chant éternel ;
    Cristal immaculé, plus pur et plus splendide
    Que l’innocent esprit de la vierge candide.

    Les Suras bienheureux qui calment les douleurs,
    Cygnes aux corps de neige, aux...

  • Sources claires ! Et toi, venu des dieux, ô fleuve
    Qui, du Tymbris moussu, verses tes belles eaux !
    Je ferai soupirer, couché dans vos roseaux,
    Ma syrinx à neuf tons enduits de cire neuve :
    Apaisez la cigale et les jeunes oiseaux.

    Vents...

  • Les cèdres et les pins, les hêtres, les érables,
    Dans leur antique orgueil des siècles respecté,
    Haussent de toutes parts avec rigidité
    La noble ascension de leurs troncs vénérables
    Jusqu’aux dômes feuillus, chauds des feux de l’été.

    Sous...

  • Ô mon cher rouet, ma blanche bobine,
    Je vous aime mieux que l’or et l’argent !
    Vous me donnez tout, lait, beurre et farine,
    Et le gai logis, et le vêtement.
    Je vous aime mieux que l’or et l’argent,
    Ô mon cher rouet, ma blanche bobine !

    Ô mon cher rouet, ma blanche bobine,
    Vous chantez dès l’aube avec les oiseaux ;
    Été comme hiver, chanvre ou...

  • Ô mon cher rouet, ma blanche bobine,
    Je vous aime mieux que l’or et l’argent !
    Vous me donnez tout, lait, beurre et farine,
    Et le gai logis et le vêtement.

    Je vous aime mieux que l’or et l’argent,
    Ô mon cher rouet, ma blanche bobine !

    Ô mon cher rouet, ma blanche bobine,
    Vous chantez dès l’aube avec les oiseaux ;
    Été comme hiver, chanvre ou...

  • Déesse Athénienne aux tissus diaphanes,
    Ton peuple, ô blanche Hellas, me créa de ses mains.
    J’ai convié les Dieux à mes baisers profanes ;
    D’un immortel amour j’ai brûlé les humains.

    Dans ma robe aux longs plis, humble vierge voilée,
    Les...

  • Déesse athénienne aux tissus diaphanes,
    Ton peuple, ô blanche Hellas, me créa de ses mains.
    J’ai convié les dieux à mes baisers profanes ;
    D’un immortel amour j’ai brûlé les humains.

    Dans ma robe aux longs plis, humble vierge voilée,
    Les bras en croix, je viens du mystique Orient.
    J’ai fleuri sur ton sable, ô lac de Galilée !
    Sous les larmes d’un dieu...

  • Les Mavromikhalis, les aigles du vieux Magne,
    Ont traqué trois cents Turks dans le défilé noir,
    Et, de l’aube à midi, font siffler et pleuvoir
    Balles et rocs du faîte ardu de la montagne.

    L’amorce sèche brûle et jaillit par éclair
    D’où...

  • Laigle noir aux yeux d’or, prince du ciel mongol,
    Ouvre, dès le premier rayon de l’aube claire,
    Ses ailes comme un large et sombre parasol.

    Un instant immobile, il plane, épie et flaire.
    Là-bas, au flanc du roc crevassé, ses aiglons
    ...


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