Ah ! Clymène, j'ai cru vos yeux trop de légers ; Un seul mot les a fait de langage changer. Mon amour vous déplaît ; je vous nuis, je vous gêne : Que ne me laissiez-vous dissimuler ma peine ? Ne pouvais-je mourir sans que l'on sût pourquoi ? Vouliez-vous qu'un rival...
|
Jean s'en alla comme il était venu, Mangea le fonds avec le revenu, Tint les trésors chose peu nécessaire. Quant à son temps, bien le sut dispenser : Deux parts en fit, dont il soulait passer L'une à dormir et l'autre à ne rien faire.
|
Sur la branche d'un arbre était en sentinelle Un vieux Coq adroit et matois. "Frère, dit un Renard, adoucissant sa voix, Nous ne sommes plus en querelle : Paix générale cette fois. Je viens te l'annoncer ; descends, que je t'embrasse. Ne me retarde point, de grâce...
|
Un Savetier chantait du matin jusqu'au soir : C'était merveilles de le voir, Merveilles de l'ouïr ; il faisait des passages, Plus content qu'aucun des sept sages. Son voisin au contraire, étant tout cousu d'or, Chantait peu, dormait moins encor. C'était un homme de...
|
Je ne vois point de créature Se comporter modérément. Il est certain tempérament Que le maître de la nature Veut que l'on garde en tout. Le fait-on ? Nullement. Soit en bien, soit en mal, cela n'arrive guère. Le blé, riche présent de la blonde Cérès Trop touffu...
|
Travaillez, prenez de la peine : C'est le fonds qui manque le moins. Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine, Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins. Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage Que nous ont laissé nos parents. Un trésor est caché...
|
Sous les lambris moussus de ce sombre palais, Écho ne répond point, et semble être assoupie : La molle Oisiveté, sur le seuil accroupie, N'en bouge nuit et jour, et fait qu'aux environs Jamais le chant des coqs, ni le bruit des clairons, Ne viennent au travail...
|
Un homme de moyen âge, Et tirant sur le grison, Jugea qu'il était saison De songer au mariage. Il avait du comptant, Et partant De quoi choisir. Toutes voulaient lui plaire ; En quoi notre amoureux ne se pressait pas tant ; Bien adresser n'est pas petite...
|
Dans une ménagerie De volatiles remplie Vivaient le Cygne et l'Oison : Celui-là destiné pour les regards du maître ; Celui-ci, pour son goût : l'un qui se piquait d'être Commensal du jardin, l'autre, de la maison. Des fossés du Château faisant leurs galeries, ...
|
Le noir démon des combats Va quitter cette contrée ; Nous reverrons ici-bas Régner la déesse Astrée.
La paix, soeur du doux repos, Et que Jules va conclure, Fait déjà refleurir Vaux ; Dont je retire un bon augure.
S'il tient ce qu'il a...
|
|
|