La pleine mer moutonne au loin sur les brisants.
Dans les rocs qu’ont usés les flots et les jusants,
La lame écume et bout au pied de la falaise ;
Et, debout dans le vent, la jeune Granvillaise,
Un bras devant les yeux, regarde à l’horizon,
Car l’équinoxe approche et voici la saison
Où la côte normande a le plus de naufrages ;
Et les gens sont au large...
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La tempête a fermé son aile furibonde,
Qui tout à l’heure encor fouettait les matelots ;
La rafale du large étouffe ses sanglots ;
Mais la vague toujours déferle, écume et gronde.La nuit tombe. Vers l’est pâli l’étoile blonde
S’allume comme un phare illuminant les eaux.
À terre tout se tait, la brise, les oiseaux,
La charmille touffue et la...