• Oh ! cette ombre de jour tombant du ciel hagard !
    Et ces feuilles jonchant le sol, de rouille et d’ambre ;
    Voici le deuil, voici la mort, voici décembre :
    Des bœufs qu’on ne voit pas meuglent dans le brouillard.

    Pauvres chaumes au bout des plaines infinies,
    Au bout des bois hagards et des chemins noyés,
    Avec vos vieilles gens assis près des foyers
    ...

  • Pauvres vieilles cités par les plaines perdues,
    Dites de quel grand plan de gloire,
    Vers la vie humble et dérisoire,
    Toutes, vous voilà descendues.

    Vous ne comprenez plus vos hauts beffrois en deuil,
    Ni ce que disent aux nuées
    Tant de pierres destituées
    De leur ancien et bel orgueil,

    Vos carrefours, vos grand'places et votre port,
    ...

  • Il est ainsi de pauvres coeurs
    Avec, en eux, des lacs de pleurs,
    Qui sont pâles, comme les pierres
    D'un cimetière.

    Il est ainsi de pauvres dos
    Plus lourds de peine et de fardeaux
    Que les toits des cassines brunes,
    Parmi les dunes.

    Il est ainsi de pauvres mains,
    Comme feuilles sur les chemins,
    Comme feuilles jaunes et mortes...