Sous les rayons vivants de tes chaudes prunelles
Le jardin de mon cœur fleurit abondamment,
Et l’encens de ses fleurs transparentes et belles
Parfume la splendeur tiède du ciel charmant.

La fraîcheur des ruisseaux baigne d’un doux murmure
Le sommeil lent et sourd...

Cinq heures. — Je me lève et je passe au jardin.
O fraîcheur, ô silence, ô minute d’Éden !
O solitude, ô paix ! l’aurore vient de naître.
Nul voisin ne se montre encore à sa fenêtre !
Le soleil, aux rayons à peine réveillés,
Éclabousse de feux les feuillages...